Le dictionnaire d’Orthognathodontie de la Société Française d’Orthopédie Dento-Faciale (SFODF) définit la phase de contention comme : « L’ensemble de moyens, de procédés ou de dispositifs, contribuant à maintenir le plus longtemps possible les dents dans la position et les arcades dans la forme, données par le traitement » [1]. Bien qu’une phase de finition occlusale rigoureuse garantisse la qualité des rapports intra- et interarcades, ainsi que la stabilité du traitement orthodontique, l’orthodontiste doit également s’assurer de mettre en place une phase de contention [2]. Cet article a pour objectif de traiter d’une thématique spécifique : les principales complications et problématiques associées aux contentions, qu’elles soient fixes ou amovibles.
Hygiène bucco-dentaire, biofilms et répercussions associées
Pour comprendre les possibles répercussions cariologiques et parodontales liées aux contentions orthodontiques, il est essentiel de se pencher sur l’intérêt de l’hygiène bucco-dentaire en raison de la présence de biofilms.
Hygiène bucco-dentaire et type de contention
Contention fixe
Les appareils de contention fixes rendent les manœuvres d’hygiène plus complexes et demandent davantage de temps pour être effectuées. Par ailleurs, l’utilisation d’une brossette ou d’un autre outil pour le brossage mécanique interdentaire n’est pas seulement difficile à réaliser, elle accroît également le risque de décollement du fil de contention. En effet, si le patient exerce une pression excessive avec l’outil ou ne l’insère pas correctement dans l’espace interdentaire, ces contraintes mécaniques répétées sont susceptibles de provoquer la rupture du collage.
De plus, la présence d’une contention fixe favorise l’accumulation de plaque dentaire et à terme sa transformation en tartre. L’étude de Pandis et al. [3] illustre cette problématique. Ces auteurs ont comparé la santé parodontale…