Quel est le meilleur matériau ? – Partie 2

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  • Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°1 - 15 mars 2023 (page 56-65)
Information dentaire

Le précédent article comparait les différents matériaux disponibles pour la réalisation de restaurations postérieures partielles collées et montrait que le composite et la céramique présentent des avantages et inconvénients rendant leurs indications cliniques parfois difficiles pour le praticien (voir le numéro BMC de mars 2022, pages 52-62).

Cette seconde partie a pour objectif d’aider à faire un choix de matériau raisonné lors de la réalisation d’un inlay/onlay en fonction de certaines caractéristiques cliniques qu’il nous semble important d’analyser comme le recouvrement cuspidien, l’environnement de la restauration, l’exigence esthétique du patient, l’état pulpaire de la dent, l’épaisseur de la restauration et enfin le potentiel de réintervention que l’on souhaite obtenir.

PROBLÉMATIQUES

Deux questions principales se posent lors de la réalisation d’une restauration indirecte :

1- Quel est l’intérêt de réaliser un inlay en composite plutôt qu’un composite direct puisque l’inlay nécessite un temps de travail et un coût financier plus importants ?

Choisir l’inlay en composite permet d’améliorer les propriétés mécaniques et de gérer la contraction de polymérisation (inconvénient principal des composites directs, en particulier dans les cavités volumineuses, et à l’origine d’hypersensibilités, de caries secondaires ou de fissure du matériau). Il est aussi possible d’obtenir une morphologie occlusale plus précise, mieux polie et plus esthétique ainsi que des contacts proximaux améliorés.

Le choix se fera donc en fonction de la difficulté technique à réaliser un composite direct, du risque de contraction de polymérisation (qui augmente avec le volume de la cavité), de l’exigence esthétique du patient et de ses moyens financiers.

2- Quels sont les avantages à réaliser des inlays en composite plutôt qu’en céramique ?

  • le composite peut être très esthétique, surtout s’il est réalisé dans un bloc présentant plusieurs translucidités ;
  • le composite est réparable, simple à entretenir et peut être retouché et repoli ;
  • le composite revient moins cher que la céramique et l’or ;
  • le composite peut être collé ;
  • le composite use moins l’émail antagoniste que la céramique (à polissage égal) ;
  • le composite peut être usiné plus simplement et plus rapidement au laboratoire ou au fauteuil ;
  • le composite est facilement polissable à l’extérieur ou à l’intérieur de la bouche ;
  • le composite a des propriétés mécaniques similaires à celles de la dentine ;
  • le composite, par sa capacité à absorber les forces, est une restauration idéale pour les dents fêlées.

La céramique a toutefois d’autres avantages :

  • elle offre une longévité…

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