Malgré le droit, près d’un demi-million de personnes en situation de handicap n’auraient pas suffisamment, voire pas du tout accès aux soins bucco-dentaires. Ces inégalités concernent le patient dès son plus jeune âge [1-3]. La prise en charge se heurte à la déficience en elle-même, aux traitements administrés ainsi qu’à la difficulté d’intégrer les soins dentaires dans le cursus médical du patient. Selon le Rapport de la mission « handicap et santé bucco-dentaire », réalisé en 2010, quatre freins majeurs ont été identifiés : l’accessibilité physique, l’accessibilité relationnelle et émotionnelle, l’accessibilité financière et l’accessibilité à l’information [4]. Il peut s’agir d’une difficulté d’accès au bâtiment ou même à la cavité buccale, une prise en charge imposant du temps, un manque de ressources financières du patient ou un manque de valorisation pour les chirurgiens-dentistes.
Au cours des dernières années, plusieurs initiatives ont été menées, afin de contourner ces quatre freins. Parmi elles, on peut citer la création des réseaux de soins, la mise en place des formations spécifiques ou encore l’élaboration de différents documents d’information à destination des patients ou des professionnels de santé. Au travers de cet article, nous vous proposons de répondre à quatre questions fondamentales : Comment améliorer l’accessibilité « physique », « relationnelle et émotionnelle », « financière » et « à l’information », pour les patients en situation de handicap dans les cabinets dentaires ? Au travers d’éléments de réponses simples et applicables au fauteuil, l’objectif est d’agir sur les freins actuels et d’améliorer la prise en charge bucco-dentaire des patients en situation de handicap.
Comment améliorer « l’accessibilité physique » ?
Pour améliorer la prise en charge « physique » du patient en situation de handicap au…