Langage positif et activateur, écoute attentive et respectueuse, harmonisation sur le langage et sur la gestuelle du patient sont à la base de notre communication thérapeutique. Tout ceci facilite les échanges futurs avec petits et grands. Pour illustrer ce propos, voici deux situations conflictuelles vécues au cabinet. La première s’est déroulée il y a vingt ans, avant que le praticien ne soit formé à l’hypnose. La deuxième a eu lieu cette année.
Situation en 1998, sans formation à l’hypnose
Aurélie est suivie depuis un an. Le traitement orthodontique se déroule dans de bonnes conditions et la mère, qui accompagne toujours sa fille, est généralement souriante et confiante. Aurélie prend soin de son appareil et son hygiène ne pose pas de problème particulier. Mais aujourd’hui, Aurélie arrive avec les dents très mal lavées et une gingivite qui laisse penser que le défaut d’hygiène remonte à quelques semaines.
Praticien (installant Aurélie) : Je voudrais savoir si tu as eu le temps de te brosser les dents avant de venir me voir, Aurélie.
Aurélie : Ben oui.
Praticien : Oh, j’aurais préféré que tu me dises que tu n’avais pas eu le temps.
Mère : Bien sûr qu’elle se lave les dents ! Ce n’est pas commercial du tout, ce que vous dites là !
Praticien : Eh bien non, en effet. Mais nous ne sommes pas dans un commerce, Madame, et je tiens à accompagner votre fille au mieux. Il y a un problème de brossage important aujourd’hui.
Mère : Ce n’est vraiment pas sympathique de dire que ma fille a un problème. Depuis le temps qu’elle a des bagues et qu’elle fait des efforts… Et vous lui dites qu’elle ne se brosse pas les dents !
Praticien : Non, non, Madame, je ne dis pas cela. Je dis simplement que son brossage n’est pas satisfaisant du tout aujourd’hui.
Mère : Je passe mon temps à courir, à quitter mon travail plus tôt pour aller la chercher et venir le plus rapidement possible, pour que vous lui…