Tels qu’ils étaient initialement décrits, les protocoles d’implantation proposaient de placer les implants dans des crêtes alvéolaires complètement cicatrisées, préconisant un temps de cicatrisation de 6 mois minimum après extraction [1, 2]. En 1978, l’implantation différée dans des crêtes alvéolaires complètement cicatrisées a été remise en question. Plusieurs auteurs [3] ont proposé le placement d’implants dans des tissus n’ayant pas nécessairement atteint une cicatrisation complète après l’extraction, voire une implantation immédiate.
Partant du principe qu’une cicatrisation complète n’était pas une condition impérative au succès de l’implant, le concept d’implantation précoce a émergé, prévoyant la pose de l’implant 4 à 16 semaines après extraction, lorsque la cicatrisation des tissus mous est atteinte ainsi, éventuellement, qu’un remodelage partiel de la crête alvéolaire [4].
Enfin, le placement d’implants immédiat de Tübingen, permettant de mettre en place l’implant dans une alvéole d’extraction fraîche a été introduit en 1978 [3]. Cependant, ce n’est que des années plus tard, grâce à une meilleure compréhension de l’interface os-implant et de la cicatrisation postextractionnelle, que cette méthode a progressivement gagné la confiance de la communauté scientifique ainsi que celle des cliniciens [5].
Aujourd’hui, après un nombre important d’évidences scientifiques accumulées, principalement au cours des deux dernières décennies, quatre chronologies différentes de placement implantaire sont décrites dans la littérature et peuvent être envisagées de manière fiable, à condition de respecter leurs indications [6].
Les timings d’implantation
La classification actuelle du placement des implants et des protocoles de mise en charge a été définie sur la base d’une revue de littérature systématique de Gallucci et al. en 2018 et acceptée lors d’une…