Qu’est-ce qu’une lésion apicale ?

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
Nous la traitons chaque jour et les qualificatifs ne manquent pas pour la désigner. Pourtant, elle reste mal connue. Voici donc un rappel des caractéristiques majeures de la lésion apicale.

Infectieuse ou inflammatoire ?

Appelée kyste, granulome, LOE (lésion d’origine endodontique), lésion Endos ou encore LIPPE (lésion inflammatoire péri radiculaire d’origine endodontique) pour être plus moderne, voire pêche ou patate, c’est finalement la dénomination parodontite apicale, ou « apical periodontitis » en anglais, qui évoque le plus la vraie nature de cette lésion. En effet, le suffixe « ite » rappelle le caractère inflammatoire de cette lésion, pourtant trop souvent associée à une lésion infectieuse.
La pathologie endodontique est certes fréquemment d’origine infectieuse, mais elle demeure une lésion inflammatoire. Ce caractère inflammatoire est très important, car il permet de mieux comprendre les objectifs du traitement endodontique qui, rappelons-le, traite la cause de façon indirecte et non directe, sauf pour la chirurgie (quoique…).

Mécanisme biologique

Dans les conditions physiologiques, l’os est en perpétuel renouvellement. Ce remaniement résulte d’une parfaite synchronisation entre résorption par les ostéoclastes et apposition par les ostéoblastes. Cette synchronisation est orchestrée par les facteurs biologiques RANK et ostéoprotégérine, eux-mêmes sous contrôle hormonal fort. Une perturbation de cet équilibre homéostatique peut engendrer une récession excessive de l’os. Par exemple, lors de la perturbation hormonale durant la ménopause féminine, l’hyper-résorption conduira à l’ostéoporose si ce désordre n’est pas contrôlé.
 
Dans le cas de la lésion apicale, le même phénomène se produit. La présence d’agresseurs bactériens à proximité de l’os stimule un processus inflammatoire réactionnel qui a notamment pour conséquence une suractivation ostéoclastique et, par conséquent, une résorption osseuse de contact. Cette réaction inflammatoire a pour objectif de confiner l’infection au sein du canal et, ainsi, de protéger l’organisme d’une infection directe.

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Endodontie

Article réservé à nos abonnés Voyage au centre des canaux : l’endodontie sous l’angle du cone beam

Pour un diagnostic plus précis Lors de la consultation en endodontie, l’interrogatoire et l’examen clinique sont prépondérants dans l’établissement du...
Endodontie

Article réservé à nos abonnés Réussir son empreinte physico-chimique sur dent dépulpée : les étapes clés

Préalable d’une empreinte réussie « Une empreinte ne peut être réalisée que si le « terrain » offre les conditions de sa réussite »,...
Endodontie

Article réservé à nos abonnés Le tenon est-il encore nécessaire ?

La restauration d’une dent dépulpée reste un acte couramment réalisé dans notre activité quotidienne. Les dents dépulpées sont souvent considérées...
Endodontie

Article réservé à nos abonnés Restauration contemporaine de la dent dépulpée dans les secteurs postérieurs

La dent naturelle est un organe complexe constitué de substrats différents et complémentaires : l’émail et la dentine. La symbiose biologique...
Endodontie

Article réservé à nos abonnés Préparations verticales : de quoi parle-t-on ? Clarification des concepts « edgeless » et « shoulderless »

En matière de restauration, l’approche adhésive est plébiscitée en première intention (facette, veenerlay, overlay) car le collage n’impose plus à...
Endodontie

Article réservé à nos abonnés Éclaircissement de la dent dépulpée : doit-on traiter différemment de la dent pulpée ?
Étude d’un cas clinique

Les colorations de la dent dépulpée venant de « l’intérieur » de la dent, il est d’usage de réaliser un éclaircissement, là...