Partie 1 - Généralités
La stabilité et la longévité des obturations à base de résine composite doivent être continuellement améliorées. La principale cause d’échec provient des variations volumétriques en rapport avec la structure même de la matrice [1].
Une matrice contenant des polymères
Pour limiter ces inconvénients, de nouvelles matrices ont été mises au point et, parmi elles, celles à base d’Ormocer, acronyme d’« ORganically MOdified CERamics » [2], technologie développée et brevetée par le Fraunhofer Silicate Research Institute à Wurzburg.
Alors que les composites conventionnels sont formés d’une matrice purement organique, celle des matériaux à base d’Ormocer contient des polymères issus de l’adjonction de petites unités monomères dont le noyau est essentiellement constitué d’atomes de silicium (polymères siliconés) associés à des charges inorganiques silanisées.
Le réseau inorganique Si-O-Si est produit par un procédé sol-gel permettant de fabriquer un polymère inorganique par des réactions chimiques simples et à une température proche de la température ambiante.
Aux chaînes polysiloxanes retrouvées dans les Ormocers, et constituées par l’enchaînement du silicium et de l’oxygène, sont associées d’autres chaînes qui réagissent pendant la polymérisation et contribuent donc à une fonctionnalisation organique du réseau inorganique initialement formé (fig. 1) [3].
La structure polymérique organique supplémentaire est établie dans la cavité par polymérisation à base radicalaire induite par la lumière [5].
Il s’agit donc bien de copolymères réticulés dans un réseau tridimensionnel. Ainsi, la matrice Ormocer contient déjà un polymère avant même la polymérisation. Ce squelette est formé par du dioxyde de silicium (SiO2) lui conférant un plus faible retrait comparé aux matrices diméthacrylates [6].
Pour expliquer ce phénomène, il convient…