RÉSUMÉ
Les exigences grandissantes des patients nous ont conduits à modifier notre pratique. Le principe de gradient thérapeutique, bien connu en odontologie restauratrice et prothétique, doit pouvoir s’appliquer également à l’implantologie. Nous cherchons désormais à réduire le nombre d’interventions ainsi que les délais de cicatrisation afin d’être le moins invasif possible pour nos patients. Cependant, l’extraction dentaire conduit inévitablement à un processus de résorption osseuse et, dans le secteur antérieur maxillaire, la finesse, voire l’absence de corticale osseuse vestibulaire peut mettre en péril non seulement le résultat esthétique de la réhabilitation, mais aussi sa pérennité.
Dans les années 2010, avec Zuhr et Hurzeller, un nouveau concept d’avulsion partielle, associé à une implantation dans le même temps, voit le jour : la « Socket Shield Technique ».
Cet article a pour but de présenter les avantages et les inconvénients de cette technique à travers la réalisation d’un cas clinique.
Dans la « Socket Shield Technique », seule une portion vestibulaire de la racine est conservée et procure le rôle de « bouclier dentinaire » qui permet la persistance du système d’attache parodontal. L’implant est posé dans le même temps opératoire en palatin/lingual du fragment radiculaire.L’objectif de cet article est de présenter la technique de socket shield et de discuter ses avantages et ses inconvénients à l’aide d’un cas clinique.
Vont être à présent décrits la situation clinique et les différentes possibilités de traitement.
Processus de décision
Un homme d’une trentaine d’années se présente en consultation au sein du service d’implantologie et de réhabilitation orale du CHU de Bordeaux. Il souhaite une solution fixe pour remplacer ses deux incisives centrales fracturées quinze ans plus tôt.
Le patient est en bon état de santé générale. De plus, il est…