La prothèse implantaire, largement répandue requiert un grand niveau de précision d’exécution. Dans la méthode numérique, il est généralement indispensable de fabriquer un modèle par impression 3D pour y placer l’analogue physique. Le but de cet article est de vérifier la précision de ce modèle par rapport au document de capture. Un protocole original décrit ci-après a été imaginé pour mesurer les écarts pouvant exister entre ces deux situations.
Quelle que soit la technique d’empreinte utilisée, analogique ou numérique, les objectifs sont identiques : enregistrer l’environnement muqueux péri implantaire et situer la position de l’implant dans les trois plans de l’espace. Pour cela, une pièce spécifique (transfert) est connectée à l’implant pour en donner l’orientation et la profondeur (fig. 1).
La technique analogique se résume ainsi : après dépose de la vis de cicatrisation, le transfert est placé dans l’implant, un porte-empreinte ajouré au-dessus du transfert est garni d’élastomère. Après désinsertion du porte-empreinte, l’analogue est connecté au transfert, un masque gingival en silicone entoure la zone de jonction prothétique, puis l’empreinte est moulée pour obtenir le modèle de travail (fig. 2a-f).
La méthode numérique se décompose en deux étapes cliniques :
- après retrait de la vis de cicatrisation, la première phase enregistre l’arcade et la zone muqueuse périphérique à l’implant. Le transfert est alors mis en place, l’enregistrement se concentre alors uniquement sur le transfert et les dents collatérales (fig. 3a-d) ;
- un modèle est imprimé à partir d’un fichier numérique au format STL. Il comporte, au niveau du site implantaire, une cavité dans laquelle l’analogue métallique sera inséré manuellement pour reproduire la situation clinique…