Après extraction d’une dent, il se met en place trois types de phénomènes. Tout d’abord, à court terme se déclenche une douleur assujettie à l’apparition de l’inflammation, physiologique et consécutive à l’aspect inéluctablement iatrogène de l’acte d’avulsion. In fine, la perte de l’organe dentaire consacre la rupture d’un état d’équilibre intrabuccal qui va concourir à l’instauration de migrations dentaires, de pertes de points de contacts, à l’apparition de caries si le contrôle de plaque n’est pas optimal, et à un dérèglement occlusal intra- et interarcade.
Mais c’est surtout la conséquence à moyen terme de l’avulsion dentaire qui retiendra ici notre attention, car elle signe essentiellement le déclenchement d’un processus de remodelage cicatriciel au niveau de l’alvéole, qui aboutit à une perte plus ou moins importante du volume de la crête résiduelle. Cette altération morphologique, si elle n’est pas contrôlée et maîtrisée, aura des conséquences certaines sur les aspects esthétiques et prophylactiques de toutes nos reconstructions prothétiques fixées, dento- ou implantoportées.
Le remodelage alvéolaire
De nombreux auteurs se sont exprimés dans tous types de revues professionnelles pour décrire les modifications morphologiques qui surviennent après avulsion et ordonner les paramètres à intégrer pour les décisions prothétiques ultérieures [1-3]. Il a été établi, d’après des revues de littérature [4], que la perte crestale pouvait être estimée jusqu’à 22 % dans le sens vertical et de 29 à 63 % dans le sens transversal. Sur le plan cellulaire, il intervient une double participation essentielle au remodelage, par le couplage ostéoclastes/ostéoblastes.
Raghavendra et coll. [5] ont permis de mieux comprendre cette interaction par le diagramme développé en figure 1. Il ressort de cette figure que pour restreindre la résorption, il convient de :
- tenter de minimiser…