Depuis 1977 et la publication des premiers concepts de prothèse implantaire sur pilotis dans le cadre de la réhabilitation des édentements totaux mandibulaires par Brånemark et al [3], l’offre thérapeutique s’est fortement diversifiée. Ainsi, le consensus de McGill propose depuis 2002 la stabilisation d’une prothèse amovible complète mandibulaire par deux implants symphysaires en première intention thérapeutique [4]. Le praticien fait alors face à de multiples options thérapeutiques : prothèse amovible complète dite « conventionnelle » (PAC), prothèse amovible complète stabilisée sur implants (PACSI) par de multiples systèmes d’attachements ou barres de conjonctions, ou encore prothèse fixée transvissée sur implants (PFI). Le choix d’une option thérapeutique, lorsqu’il n’est pas imposé par des conditions cliniques locales, sera influencé par des facteurs décisionnels liés aux demandes du patient (stabilité de la prothèse, accessibilité aux manœuvres d’hygiène, valeur esthétique) et au souhait d’opter pour le « meilleur » traitement pour le praticien (confort du patient, limitation des procédures de maintenance, entretien d’un environnement implantaire sain, limitation des complications biologiques et mécaniques). De ce point de vue, la PAC et la PFI peuvent être appréhendées comme des choix thérapeutiques diamétralement opposés, l’un assurant une accessibilité totale aux manœuvres d’hygiène au détriment d’une stabilité parfois difficile à obtenir (PAC), l’autre une solution fixe mais impliquant une plus grande difficulté dans les procédures de maintenance quotidienne (PFI).
Entre ces deux options s’ouvre une voie intermédiaire : la prothèse amovible complète stabilisée par coiffes télescopes sur implants, véritable synthèse de la PACSI et de la PFI (fig. 1a, b).
Dans cet article, nous ferons le point sur les avantages et inconvénients du choix…