La prothèse amovible est une discipline complexe : psychologiquement, par communication du stress du patient engendré par une perte de l’estime de soi [1], et techniquement, par la difficulté de mise en œuvre à chacune des étapes de sa réalisation (la prise d’empreinte, la fabrication, l’insertion en bouche, les doléances du patient…). Elle peut être source d’une grande frustration au fauteuil et au laboratoire.
Par rapport aux méthodes conventionnelles, les méthodes numériques permettent de simplifier l’aspect technique de prise d’empreinte, l’uniformité et la précision de la prothèse terminée, en utilisant de nouvelles techniques [2].
Pour obtenir un résultat reproductible et fiable, il est primordial de respecter certains protocoles, à chaque étape de la réalisation, et ce, dès la prise d’empreinte au fauteuil.
La prise d’empreinte
Elle s’effectue à l’aide d’un scanner intra-oral (empreinte optique directement en bouche) ou encore à l’aide d’un scanner de table (empreinte optique d’un modèle ou empreinte physico-chimique). Les empreintes optiques intra-orales réduisent le nombre de rendez-vous cliniques requis, le temps passé au fauteuil et simplifient les étapes au laboratoire [3].
Les possibilités d’accumulation d’erreurs géométriques (fig. 1) peuvent être dues à différents facteurs parmi lesquels : la dextérité du praticien (son degré d’expertise dans la manipulation), les qualités technologiques propres à la caméra intra-orale utilisée, la qualité du maillage obtenue (trous, superpositions, déviations…), et la qualité des corrections du maillage par le logiciel caméra.
Toutes ces accumulations peuvent amener à un manque de données comme un scan incomplet dans les zones d’intérêt anatomique, l’absence de fichiers d’occlusion, ou encore un transfert de données erronées (erreurs de base, via correction en post-traitement…)
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