A propos de deux cas cliniques
Les prothèses complètes immédiates réalisées avant les extractions et insérées en fin de phase chirurgicale peuvent minimiser les problèmes lors de passage à un édentement complet [1]. Plusieurs procédures de réalisation ont été décrites, mais les méthodes conventionnelles de fabrication de ces prothèses n’ont guère changé au cours des cinquante dernières années [2, 3]. L’obtention d’un édentement bilatéral postérieur préalable est classiquement recherchée pour une meilleure adaptation de la prothèse immédiate sur les surfaces d’appui postérieures cicatrisées [4]. Le protocole comporte généralement de multiples rendez-vous cliniques et étapes de laboratoire [5]. Chacune de ces phases exige de nombreuses manipulations, pouvant être source d’erreurs par le praticien et le prothésiste. De même, ces nombreuses étapes imposent un temps et un coût de fabrication importants [6]. Enfin, la prise d’empreinte avec des matériaux mis en place sur des dents en mobilité extrême constitue une procédure difficile, parfois impossible, et anxiogène pour le patient et le praticien par le risque d’extractions accidentelles.
Avec le développement des technologies numériques en dentisterie, la précision des empreintes optiques est aujourd’hui équivalente à celles des empreintes conventionnelles, et même supérieure à l’alginate que nous utilisons quotidiennement [7, 8]. Ainsi, les empreintes optiques intrabuccales paraissent être une alternative intéressante dans de telles situations [9]. Par ailleurs, les procédures numériques de conception et fabrication assistées par ordinateur (CFAO) permettent désormais la réalisation de prothèses amovibles partielles et complètes [9-11]. Ces procédés font appel à des matériaux innovants et des programmes spécifiques qui permettent de rationaliser les étapes de travail et d’obtenir des bases prothétiques extrêmement précises [12].
Au…