Les cancers oraux sont émotionnellement traumatisants pour les patients qui les subissent ainsi que pour leur entourage [1]. Leur qualité de vie se trouve fortement altérée car les structures vitales touchées sont responsables de fonctions essentielles telles que l’alimentation, la déglutition, la respiration et l’élocution. Leurs traitements sont souvent invasifs (chirurgie, radiothérapie et/ou chimiothérapie) et peuvent avoir des effets secondaires graves (rhinolalie, fuite de liquide dans les cavités nasale ou sinusienne, modification de l’apparence du patient…) [2, 3].
Auparavant, la survie était l’objectif exclusif du traitement de ces cancers. Aujourd’hui, les patients en rémission ont des attentes élevées, notamment en termes de rétablissement de leurs fonctions, de l’esthétique et du confort des prothèses.
Il peut être difficile d’utiliser des matériaux d’empreintes conventionnels pour la réhabilitation des patients qui présentent des supports osseux ou tissulaires modifiés et fragiles (sensibilité exacerbée des muqueuses, limitation d’ouverture buccale importante consécutive à la radiothérapie, perte de substance avec présence de contre-dépouilles ou brides cicatricielles…).
En réhabilitation orale (prothèse fixée, implantaire…), les empreintes optiques sont largement utilisées et leur efficacité par rapport aux techniques conventionnelles est prouvée en ce qui concerne le confort du patient, le temps de réalisation de l’empreinte, l’adaptation finale des prothèses [4-9]. Malgré ces avantages, les embouts des caméras disponibles sur le marché sont souvent trop volumineux et nécessitent une ouverture buccale minimale de la part du patient.
Cet article décrit une technique d’empreinte combinée, utilisant des techniques numériques avec un logiciel de segmentation spécialisé mais aussi conventionnelles pour accomplir cette étape fondamentale qu’est la prise d’empreinte, dans la fabrication d’une…