Proposition d’une technique d’empreinte originale en présence d’une limitation d’ouverture buccale : l’empreinte combinée en prothèse maxillo-faciale

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°25 - 21 juin 2023 (page 14-19)
Information dentaire

La réhabilitation des patients ayant des antécédents de cancers oraux peut être difficile. Les supports osseux et tissulaires sont modifiés et fragilisés par les différentes chirurgies et/ou la radiothérapie. Il peut en résulter une limitation d’ouverture buccale importante pouvant rendre impossible la prise d'empreintes conventionnelles mais aussi optiques car les embouts de caméra disponibles sur le marché sont encore trop volumineux.

Dans ces situations, il est possible de faire appel à la tomographie à faisceau conique (CBCT) pour générer un modèle de travail imprimé, point de départ de la réhabilitation.

À travers le cas clinique présenté, les auteurs ont souhaité décrire la technique dite de « l’empreinte combinée » utilisant un fichier DICOM issu d'un CBCT de contrôle et une empreinte sectorielle des dents avec des matériaux conventionnels.

L’étape d’empreinte est essentielle au sein de la séquence thérapeutique. Sa qualité influence l’adaptation finale des prothèses et donc la restauration des fonctions du patient.

Les cancers oraux sont émotionnellement traumatisants pour les patients qui les subissent ainsi que pour leur entourage [1]. Leur qualité de vie se trouve fortement altérée car les structures vitales touchées sont responsables de fonctions essentielles telles que l’alimentation, la déglutition, la respiration et l’élocution. Leurs traitements sont souvent invasifs (chirurgie, radiothérapie et/ou chimiothérapie) et peuvent avoir des effets secondaires graves (rhinolalie, fuite de liquide dans les cavités nasale ou sinusienne, modification de l’apparence du patient…) [2, 3].

Auparavant, la survie était l’objectif exclusif du traitement de ces cancers. Aujourd’hui, les patients en rémission ont des attentes élevées, notamment en termes de rétablissement de leurs fonctions, de l’esthétique et du confort des prothèses.

Il peut être difficile d’utiliser des matériaux d’empreintes conventionnels pour la réhabilitation des patients qui présentent des supports osseux ou tissulaires modifiés et fragiles (sensibilité exacerbée des muqueuses, limitation d’ouverture buccale importante consécutive à la radiothérapie, perte de substance avec présence de contre-dépouilles ou brides cicatricielles…).

En réhabilitation orale (prothèse fixée, implantaire…), les empreintes optiques sont largement utilisées et leur efficacité par rapport aux techniques conventionnelles est prouvée en ce qui concerne le confort du patient, le temps de réalisation de l’empreinte, l’adaptation finale des prothèses [4-9]. Malgré ces avantages, les embouts des caméras disponibles sur le marché sont souvent trop volumineux et nécessitent une ouverture buccale minimale de la part du patient.

Cet article décrit une technique d’empreinte combinée, utilisant des techniques numériques avec un logiciel de segmentation spécialisé mais aussi conventionnelles pour accomplir cette étape fondamentale qu’est la prise d’empreinte, dans la fabrication d’une…

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