Selon Lee et coll. [1], la prévalence de la péri-implantite est décrite comme touchant plus de 9 % des implants posés, et environ 20 % des patients ayant bénéficié de la pose d’un ou de plusieurs implants. D’après Berglundh et coll. en 2018 [2], la plaque dentaire représente l’étiologie principale des mucosites et des péri-implantites.
Par ailleurs, la littérature rapporte l’importance de certains facteurs ou indicateurs de risque concernant l’apparition des pathologies inflammatoires des tissus de soutien péri-implantaires. Ainsi, les antécédents de parodontite doubleraient le risque de péri-implantite.
Il apparaît donc essentiel de lutter contre l’apparition de l’inflammation des tissus péri-implantaires [3].
Pour cela, au-delà des critères chirurgicaux (présence de gencive attachée, positionnement tridimensionnel implantaire optimal) ou prothétiques (architecture prothétique facilitant l’hygiène, absence de résidus d’agent d’assemblage au niveau gingival) permettant une prophylaxie efficace, un protocole quotidien d’hygiène doit être instauré et évalué régulièrement dès la mise en place de la prothèse supra-implantaire d’usage [4].
Ce protocole quotidien de prophylaxie implanto-prothétique s’articule autour de trois critères : la fréquence, le matériel et la méthode.
Fréquence de la prophylaxie quotidienne
Outre une maintenance professionnelle, généralement biannuelle, dont l’effet positif sur l’état de santé des tissus péri-implantaires est abondamment souligné dans la littérature [5, 6], l’acteur principal de la maintenance péri-implantaire reste le patient lui-même [7].
Ainsi, il doit lui être conseillé d’assurer son hygiène orale au minimum deux fois par jour pour les prothèses fixes sur implants [7], et après chaque repas en ce qui concerne une prothèse amovible supra-implantaire partielle ou complète.
Dans le cadre de la prothèse fixée, il est nécessaire…