Cas clinique
Une jeune patiente, âgée de 7 ans, se présente tardivement pour un traumatisme bucco-dentaire, survenu 15 jours auparavant à la suite d’une chute de vélo. L’examen clinique révèle une fracture corono-radiculaire complexe de la 21 avec exposition pulpaire (fig. 1a). L’examen radiologique confirme l’examen clinique et met en évidence l’immaturité de la 21, ici en classe 3 de Cvek ou stade 8 de Nolla (fig. 1b). Aucun autre traumatisme alvéolo-dentaire ne semble associé. La conservation de la 21 se pose.
En accord avec l’enfant et ses parents, et en se basant sur les recommandations de l’International Association of Dental Traumatology (IADT), nous proposons la conservation de cette dent, en expliquant le pronostic réservé associé et la nécessité d’une prise en charge rapide. Dans le cas d’une fracture complexe corono-radiculaire d’une dent permanente immature, la conservation de la vitalité pulpaire doit impérativement être recherchée. Cependant, la prise en charge initiale tardive du traumatisme a induit une nécrose pulpaire avec impossibilité de conservation pulpaire.
Différentes séances ont été nécessaires pour permettre une réhabilitation fonctionnelle de l’incisive de la patiente.
Du fait de l’immaturité de la 21 et de l’ouverture apicale supérieure à 1mm, une thérapeutique par revascularisation avait été envisagée. Pour ce faire, un champ opératoire a été mis en place lors de la première séance de soins : les fragments dentaires se sont alors tous désolidarisés, laissant des limites très basses, sous-gingivales. Une reconstitution corono-radiculaire était ainsi devenue inévitable pour restaurer la dent. Le choix thérapeutique est alors passé de la revascularisation à l’apexification. Les conditions d’asepsie n’étant pas idéales, nous avons décidé de temporiser. La mise en place d’une digue simplifiée a été décidée, afin…