Prise en charge parodontalede récessions gingivales iatrogènes

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 15 février 2021 (page 40-43)
Information dentaire
La prévalence des récessions parodontales augmente avec l’âge. Ainsi, 36 % de la population a au moins une récession à 30 ans et 79 % à l’âge de 55 ans [1]. L’étiologie des récessions est essentiellement anatomique, associée à des facteurs exogènes déclencheurs. Parmi ces facteurs, on notera l’inflammation (liée à la présence de plaque et de tartre), un brossage traumatique, des restaurations débordantes iatrogènes et certains déplacements dentaires orthodontiques.

Les facteurs anatomiques prédisposant sont le biotype parodontal et la hauteur de gencive attachée. Ainsi, plus le parodonte sera fin et la hauteur de gencive kératinisée faible, plus le risque de récession parodontale sera important. On notera également l’influence des malpositions et du point d’éruption de la dent [2] : une dent évoluant en vestibulotopie ou en linguotopie aura un parodonte plus fin qu’une dent évoluant au milieu du procès alvéolaire et enfin des insertions hautes des brides et freins.

L’âge du patient intervient également [3]. Un bilan parodontal est donc toujours indiqué avant de démarrer un traitement orthodontique, afin d’évaluer la présence et le risque de survenue de récession parodontale en lien avec notre thérapeutique.

Situation clinique

Une femme âgée de 27 ans, sans antécédents médico-chirurgicaux notables, vient consulter pour la correction de son encombrement dentaire.

À l’examen clinique et radiologique, elle ne présente pas de maladie parodontale. L’examen clinique révèle un parodonte fin avec une récession de type RT1 au niveau de la dent 41, c’est-à-dire une récession sans perte d’attache proximale [4]. Il n’y a pas de tissu kératinisé immobile apicalement à la récession et la jonction amélo-cémentaire est visible sur la face vestibulaire, sans marche. Cette récession est une classe I de Miller [5]. Elle n’est pas associée à une hypersensibilité. Parmi les facteurs ayant contribué au développement de cette récession, on retiendra la position de la dent et la finesse des tissus parodontaux.

L’observation clinique orthodontique fait apparaître des rapports de classe I molaire et canine avec un surplomb et un recouvrement physiologique. À l’examen intra arcade, on observe un encombrement incisivo-canin modéré au maxillaire et modéré à sévère à la mandibule (fig. 1 à 5). L’analyse céphalométrique de profil révèle des rapports de légère…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés Prise en charge d’un SAHOS chez un ancien sportif de haut niveau

Le patient se plaint d’un sommeil difficile et de fatigue diurne en sachant qu’il y a des antécédents de narcolepsie...
ODF

Article réservé à nos abonnés Occlusion dentaire et performances sportives

Traiter des sportifs professionnels est un véritable challenge. Ils sont de plus en plus nombreux à penser que l’engrènement dentaire...
ODF

Article réservé à nos abonnés Ergonomie de l’orthodontiste : le point de vue du kiné

Être bien installé dans son poste de travail, pour bien traiter ses patients. Les évidences sont là. Il est incontournable...
ODF

Article réservé à nos abonnés Protection intra-buccale sur mesure : procédure numérique

L’accidentologie sportive est à l’origine de la majorité des traumatismes bucco-dentaires [1]. Ce constat est en accord avec l’étude de...
ODF Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Approche pluridisciplinaire d’un trouble occlusal : orthodontie et restaurations directes

Grand Prix éditorial RC 2023 Dentisterie Esthétique 1re lauréate : Sharon KRIEF Chirurgien-dentiste Post-graduate en Dentisterie Esthétique – New York...
ODF

Article réservé à nos abonnés Orthodontie et rééducation myofonctionnelle orofaciale assistée par gouttière

Rééducation myofonctionnelle orofaciale : la clef de voûte de la stabilité thérapeutique La rééducation myofonctionnelle orofaciale (RMOF) prend en compte l’ensemble des...