La prise en charge d’une malocclusion doit se faire le plus précocement possible. Ceci semble être aujourd’hui un principe partagé de tous, et de nombreuses spécialités sont concernées. L’omnipraticien est souvent le premier acteur de santé à réaliser le diagnostic et doit être à même de mettre en œuvre des traitements préventifs et interceptifs, même si en pratique cela est rarement réalisé. L’objet de cette présentation est d’une part d’en expliquer les fondements, mais aussi et surtout, de mettre en évidence deux principes : une action simple et précoce (1) peut rendre d’énormes services à nos jeunes patients ; les choses qui paraissent les plus simples ne le sont pas toujours…
Un traitement réalisé par l’omnipraticien : quelles limites ?
Le fait de parler de limites est déjà, reconnaissons-le, un peu choquant en soi. Les étudiants en odontologie sont censés recevoir une formation globale comprenant l’ensemble des disciplines ayant rapport avec l’odontologie. Pourquoi ne seraient-ils pas capables de prendre en charge la globalité d’un traitement ? En pratique, tout le monde est bien conscient que cela est utopique tellement les progrès scientifiques et technologiques ont été fulgurants. Nous ne parlerons pas ici de la limite que chacun doit se fixer tellement cela est évident, mais plutôt de ce que l’on pense être des gestes simples n’interférant pas avec une prise en charge ultérieure. Le principal objectif reste avant tout d’apporter une réponse à un problème en étant sûr de ne pas l’aggraver. Il n’est pas non plus insensé qu’un omnipraticien mette en place une thérapeutique préventive ou interceptive en accord avec son orthodontiste correspondant qui assurera éventuellement la suite du traitement, du moins pour les premiers cas. Restons lucides sur deux points : d’une part un traitement interceptif ne règle que très rarement l’ensemble des problèmes et, d’autre…