Prise en charge orthodontique et parodontale de migrations secondaires

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 15 février 2021 (page 34-36)

16. Photographie du sourire après traitement orthodontique.

Information dentaire
Les migrations secondaires résultent principalement de la santé du parodonte et des forces s’exerçant sur les dents. Elles touchent à la fois des dents indemnes de malocclusion initiale ou s’ajoutent à une malocclusion préexistante. Elles sont donc à distinguer des migrations primaires. Les migrations secondaires sont associées aux parodontites de stades 3 et 4 et de grades B ou C [1]. Elles sont souvent le motif de consultation initial des patients qui souffrent de leurs conséquences esthétiques [2].

Situation clinique

Une femme âgée de 33 ans, sans antécédents médico-chirurgicaux notables, consulte pour la correction de l’égression de son incisive centrale qu’elle juge disgracieuse dans le sourire (fig. 1).

À l’examen clinique et radiologique, elle présente une parodontite de stade 4 grade C avec des poches profondes au niveau des dents 11 et 24, associées à des alvéolyses angulaires atteignant la moitié ou les deux tiers de la hauteur radiculaire au niveau du secteur incisivo-canin maxillaire, et le quart de la longueur radiculaire des premières molaires maxillaires et mandibulaires (fig. 2).

L’observation clinique après traitement parodontal initial révèle, au niveau interarcade, des rapports de classe I molaire bilatéraux associés à des rapports de bout à bout incisif. Dans la dimension verticale, elle présente une légère infraclusion antérieure. On ne note pas d’anomalie de la dimension transversale (fig. 3 à 5). À l’examen intra-arcade, on constate des diastèmes maxillaires interincisifs (1 mm), en distal de 13 (0,5 mm) et de 24 (1 mm) ainsi que des malpositions unitaires (linguoversion de 12, rotation mésio-vestibulaire disto-linguale de 24). À la mandibule, on observe une couronne céramométallique au niveau de 32 plus large de 1,5 mm que les autres incisives ainsi qu’une rotation mésio- linguale de 35 (fig. 6 à 8). En diduction, on note une interférence au niveau de 24.

L’analyse céphalométrique de profil révèle des rapports de classe II de Ballard par prognathie maxillaire sur un schéma facial normodivergent associés à une forte proalvéolie mandibulaire (IMPA : 108°) et une légère retroalvéolie maxillaire (I/FH : 108°) (fig. 9 et 10).

Objectifs de traitement

L’objectif du traitement parodontal est de préserver, maintenir ou améliorer la santé des tissus de soutien…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Approche pluridisciplinaire d’un trouble occlusal : orthodontie et restaurations directes

Grand Prix éditorial RC 2023 Dentisterie Esthétique 1re lauréate : Sharon KRIEF Chirurgien-dentiste Post-graduate en Dentisterie Esthétique – New York...
ODF

Article réservé à nos abonnés Orthodontie et rééducation myofonctionnelle orofaciale assistée par gouttière

Rééducation myofonctionnelle orofaciale : la clef de voûte de la stabilité thérapeutique La rééducation myofonctionnelle orofaciale (RMOF) prend en compte l’ensemble des...
ODF

Article réservé à nos abonnés Troubles des conduites alimentaires : incidences sur la prise en charge orthodontique

Les différents troubles du comportement alimentaire Le DSM V définit six groupes de pathologies que l’on peut définir brièvement de...
ODF

Article réservé à nos abonnés La dysmorphophobie chez l’adolescent et les conséquences en orthopédie dento-faciale

Nous n’aborderons ici que la « demande » de traitement chez l’adolescent dans sa dimension esthétique. Les indications et les bénéfices fonctionnels...
ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (Partie 2) : Adhésion à l’émail

Depuis les travaux de Buonocore, suivis de ceux de Newman et Miura, puis l’introduction de la technique du mordançage acide...
Biomatériaux ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (partie 1) : définition et données actuelles

Les travaux de Buonocore en 1955, puis ceux de Bowen en 1965 ont ouvert la voie du collage d’attaches orthodontiques...