L’inclusion dentaire multiple est rare et est peu décrite dans la littérature scientifique [1]. Les étiologies les plus fréquentes de l’inclusion sont locales. La présence d’inclusions multiples de dents permanentes est aussi corrélée à des syndromes génétiques ou des pathologies métaboliques ou hormonales. Dans certains cas, aucune étiologie n’est retrouvée.
Lorsqu’un patient se présente avec une inclusion dentaire unique ou une agénésie, cela augmente la difficulté du traitement orthodontique [2]. De ce fait, lorsque plusieurs dents permanentes sont incluses, la prise en charge et la durée du traitement augmentent considérablement [1, 3, 4]. Il est donc impératif de coordonner la séquence d’éruption de chacune de ces dents incluses. Pour cela, la communication entre l’orthodontiste et le chirurgien oral est indispensable afin de recourir à la technique chirurgicale et orthodontique la plus adaptée. Après avoir décrit la démarche diagnostique et les options thérapeutiques des inclusions multiples, nous présenterons deux cas d’inclusions multiples de dents permanentes.
Incidence
L’ordre d’inclusion des dents permanentes est le suivant [5] : dent de sagesse mandibulaire, dent de sagesse maxillaire, canine maxillaire, prémolaire maxillaire et mandibulaire, incisives maxillaires, canines mandibulaires, incisives mandibulaires, première molaire maxillaire et mandibulaire et enfin deuxième molaire maxillaire et mandibulaire.
Si l’on écarte l’inclusion des dents de sagesse qui représente 55-65 % des cas d’inclusions, la dent la plus incluse dans la population générale est la canine maxillaire avec 0,9 à 3 % des inclusions. L’inclusion canine est le plus souvent palatine (61 à 90 % des inclusions) ; l’inclusion bilatérale est de l’ordre de 8 à 10 % et il existe des variations ethniques et une prédominance féminine (2F : 1H) [3, 6-15].
La fréquence d’inclusion des incisives permanentes est…