Depuis quelques années, l’implantologie s’est largement répandue et démocratisée dans les cabinets d’omnipratique. Elle s’est imposée comme une discipline transverse, au carrefour de la chirurgie et de la prothèse. C’est probablement pour cette raison précise que le chirurgien omnipraticien est le mieux placé pour planifier, organiser et exécuter la réhabilitation implantaire dans son ensemble. Certes, certaines indications invasives (régénération osseuse avancée, par exemple) ou exigeantes (cas esthétique complexe) demeurent l’affaire des spécialistes. Il n’en reste pas moins que l’approche implantaire dans le secteur postérieur, qui représente la majorité des indications de remplacement de dent (échecs endodontiques, parodontaux ou prothétiques), est un acte routinier, de plus en plus traité par le chirurgien-dentiste.
Cette tendance peut s’expliquer par :
- l’évolution vers des protocoles de traitement moins invasifs, mieux codifiés cliniquement et scientifiquement ;
- les développements industriels (chirurgie guidée, design et surfaces implantaires…) ;
- l’avancée des outils numériques (empreinte optique, matériaux, stratégie d’usinage, flux numérique…) ;
- la demande des patients de n’avoir qu’un seul inter-
venant.
Lorsqu’une dent doit être extraite, il revient alors au chirurgien-dentiste de décider :
- du timing d’implantation après extraction ;
- de la technique chirurgicale ;
- du temps de mise en charge après la chirurgie implantaire.
Auparavant, la stratégie de choix après extraction en secteur molaire s’orientait communément vers les techniques de préservation alvéolaire dans le but de contenir la résorption postextractionnelle. Pourtant, cette approche est inévitablement associée à :
- un geste invasif de fermeture tissulaire ;
- des suites opératoires symptomatiques ;
- une mise en nourrice du site alvéolaire de plusieurs mois…