Pour évaluer l’épaisseur gingivale, la méthode la moins invasive consiste à insérer une sonde parodontale, métallique, à travers le sillon gingival. Si la sonde parodontale est visible, cela indique une épaisseur fine (< 1 mm) [1-3]. Le phénotype gingival fin est plus susceptible d’engendrer l’apparition ou la progression de récessions gingivales [4].
Enfin, la hauteur de tissu kératinisé se définit comme la distance entre la ligne muco-gingivale et le rebord coronaire de la gencive.
La classification de Maynard et Wilson établie en 1980 distingue quatre types de parodonte selon la morphologie de la gencive et celle de l’os alvéolaire [5] :
– type 1 : hauteur du tissu kératinisé entre 3 et 5 mm, appréciation d’une épaisseur normale ou idéale à la palpation du procès alvéolaire ;
– type 2 : hauteur du tissu kératinisé inférieure à 2 mm, appréciation d’une épaisseur normale à la palpation du procès alvéolaire ;
– type 3 : hauteur du tissu kératinisé entre 3 et 5 mm, appréciation d’une épaisseur fine à la palpation du procès alvéolaire ;
– type 4 : hauteur du tissu kératinisé inférieure à 2 mm, appréciation d’une épaisseur fine à la palpation du procès alvéolaire.
à ce jour, les greffes épithélio-conjonctives (GEC) demeurent une solution thérapeutique pour limiter la progression des récessions et conserver des dents compromises sur le plan parodontal si l’augmentation de tissus kératinisés n’est pas réalisée [6, 7].
Nous proposons d’illustrer par un cas clinique la prise en charge parodontale via la réalisation d’une greffe épithélio-conjonctive, associée à la mise en place d’une contention dans un contexte de parodontite induite par la plaque.
La classification des récessions gingivales établie en 2018 par l’European Federation of Periodontology (EFP) et l’American Association of Periodontology (AAP) (tableau 1) permet de poser un diagnostic. Elle se base sur des…