Présentation du cas
Un patient âgé de 37 ans, en bonne santé (ASA 1), se présente en consultation. Il est adressé par son chirurgien-dentiste, suite à la découverte fortuite par panoramique d’une volumineuse lésion radio-claire mandibulaire, associée à une 48 incluse (fig. 1).
L’examen endobuccal met en évidence une voussure vestibulaire, sans signe muqueux associé, et l’ensemble des dents répond aux tests de sensibilité pulpaire.
La radiographie panoramique montre une large lésion radio-claire mandibulaire centrée sur la 48 incluse et s’étendant de la branche montante à la racine mésiale de 46. La lésion englobe la couronne de 48, elle est unique, homogène, ovalaire, à grand axe mésio-distal, bien délimitée par un liseré d’ostéocondensation.
Un examen complémentaire tridimensionnel par Cone Beam Computed Tomography (CBCT) révèle une lésion de 50 mm sur 20 mm, en rapport direct avec le nerf alvéolaire inférieur. Les corticales vestibulaire et linguale sont soufflées et partiellement préservées.
Diagnostics
Face à ces observations cliniques et radiographiques, les diagnostics qui peuvent être évoqués sont ceux d’un kyste dentigère, d’un kératokyste et d’un améloblastome.
Options thérapeutiques
La littérature fait état de différentes propositions thérapeutiques dans la prise en charge des kystes dentigères. Ces thérapeutiques vont des traitements conservateurs (énucléation simple, décompression, marsupialisation) à des traitements plus ou moins agressifs (résection large), la prise en charge la plus répandue étant celle de l’énucléation et de l’avulsion de la dent causale.
L’énucléation simple est réalisée en cas de lésion de petite étendue, inférieure à 2 cm.
La marsupialisation consiste à maintenir le kyste ouvert dans la cavité buccale en suturant la muqueuse kystique à la muqueuse buccale, alors que la décompression maintient le kyste ouvert par le biais d’un tube de…