Physiopathologie du SAHOS
Le SAHOS est décrit, selon la Haute Autorité de Santé (HAS), « par la survenue, pendant le sommeil, d’épisodes anormalement fréquents d’interruptions de la ventilation (apnées) ou de réductions significatives de la ventilation (hypopnées), entraînant une hypoxémie et des micro-éveils » [1].
Ces interruptions de la ventilation sont causées par des obstructions partielles ou totales des voies aériennes supérieures pendant le sommeil, comme illustré par la figure 1, pouvant durer de 10 à 30 secondes, se produisent au moins 5 fois par heure de sommeil et peuvent se répéter une centaine de fois par nuit [2].
En France, la prévalence des SAHOS est estimée à 4 % de la population, enfants et adultes confondus, mais pourrait être sous-évaluée [4].
Évaluation du SAHOS
La Société de pneumologie de langue française (SPLF) définit le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) par la présence de trois critères : A ou B et C (tableau 1) [1].
Tableau 1. Définition du SAHOS par la Société de pneumologie de langue française (SPLF) [1] |
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Critère A |
Critère B |
Somnolence diurne excessive non expliquée par d’autres facteurs |
Deux, au moins, des critères suivants non expliqués par d’autres facteurs : • ronflements sévères et quotidiens ; • sensations d’étouffement ou de suffocation pendant le sommeil ; • sommeil non réparateur • fatigue diurne ; • difficultés de concentration ; • nycturie (plus d’une miction par nuit) |
Critère C |
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Critère polysomnographique ou polygraphique : apnées + hypopnées ≥ 5 par heure de sommeil (index d’apnées hypopnées [IAH] ≥ 5) |
Calcul de l’IAH
L’index d’apnée hypopnée (IAH) (tableau 2) définit le nombre de pauses respiratoires enregistrées par heure au cours d’une nuit de sommeil. La mesure de l’IAH peut être faite par analyse…