Le recours à une réhabilitation prothétique par thérapeutique implantaire est, lorsque cela est possible, une solution de choix. L’emploi de ce type de traitement a constamment augmenté au cours des dernières décennies, en parallèle d’une augmentation importante des complications prothétiques. Ces dernières peuvent être d’ordre biologique (mucosites, péri-implantites), esthétique (chipping…) ou biomécanique.
Le dispositif implantaire diffère de la dent naturelle, tout d’abord car il est constitué de plusieurs composants (implant, pilier, couronne, etc.) mais également par son comportement biomécanique vis-à-vis des forces occlusales. En l’absence de ligament alvéolo-dentaire, la transmission des forces est différente. Ainsi, il existe plusieurs types de complications biomécaniques qui peuvent survenir au sein de la structure implantaire, au niveau de chacun des composants (vis, pilier, couronne). Les étiologies et prévalences des complications sont présentées dans les tableaux I à III, en fonction du composant concerné.
Confronté à une complication, le praticien doit prendre le temps d’en analyser l’étiologie pour agir efficacement, éviter la récidive ou une complication plus importante. Cependant, une même complication peut s’expliquer par plusieurs facteurs causaux, et plusieurs complications peuvent survenir sur le même élément prothétique.
L’objectif de cet article est de recenser, pour les complications les plus fréquentes, des techniques de gestion de celles-ci et de constituer un guide clinique pour le praticien.
Tableau I – Étiologies et prévalences des complications concernant la vis |
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Complication |
Étiologies |
Auteur |
Année |
Prévalence |
Dévissage |
• Surcharge occlusale • Perte de torque (settling effect) • Couple de serrage insuffisant • Couple de serrage trop important • Inadaptation du pilier |
Sailer et coll. [1] |
2012 |