Le Dr Khayat a commencé son intervention en interrogeant les participants : « Comment prenez-vous en charge une péri-implantite ? »
Résultat : chaque praticien présent propose un protocole différent. Plusieurs options sont évoquées, du traitement non chirurgical au traitement régénératif en passant par l’implantoplastie.
Pour orienter ce choix et optimiser les chances de succès, il est donc important de poser un bon diagnostic et de connaître les différents axes de traitement ainsi que leurs indications.
Quelques rappels et définitions
La péri-implantite se caractérise par une inflammation des tissus mous péri-implantaires avec présence de saignement au sondage et/ou suppuration, et une lyse osseuse, plus ou moins sévère (> 3 mm), autour de l’implant.
Sa prévalence est relativement élevée : un patient sur 5 et un implant sur 10 [1]. Ces valeurs sont atteintes en seulement cinq ans en l’absence de maintenance parodontale [2].
Après avoir diagnostiqué et évalué sa sévérité, le traitement s’impose ! Mais lequel choisir ?
Le traitement non chirurgical regroupe plusieurs techniques associant le laser, les aéropolisseurs ou les curettes en titane. La littérature montre que seuls des résultats très modestes sont obtenus avec ces traitements non chirurgicaux [3].
Traitements chirurgicaux
En 2022, une nouvelle classification est apparue concernant les traitements chirurgicaux des péri-implantites [4] :
- chirurgie non reconstructrice ou résectrice ;
- chirurgie reconstructrice ou régénérative ;
- chirurgie combinée.
L’implantoplastie joue un rôle important en chirurgie non reconstructrice, mais aussi dans les traitements combinés. L’objectif est de modifier la surface de l’implant en supprimant les spires et les rugosités de surface à l’aide d’instruments rotatifs. Cette nouvelle surface, plus lisse, permet de changer radicalement l’environnement péri-implantaire.