Depuis de nombreuses années, les problèmes inhérents au couple parodonte-prothèse font débat et sont l’objet de multiples publications.
In vitro et cliniquement, toutes les études montrent une santé parodontale moins bonne en regard des dents prothétiques, d’une manière générale, avec une augmentation des indices parodontaux (1, 2, 3) et des pertes d’attache (4) accentuées avec des limites prothétiques sous-gingivales (5, 6, 7).
L’ensemble de ces défauts, conséquence du traitement prothétique, a été décrit dans un contexte de parodonte sain ou assaini.
La conception des prothèses doit tenir compte de plusieurs critères fondamentaux de réussite : l’ajustage (absence de défauts marginaux), l’emplacement des marges, le polissage des surfaces, l’absence de surcontour ou de sous-contour.
Ces règles permettent de garantir ou du moins de ne pas nuire à la bonne santé parodontale (8, 9).
LE DEFI DU PRATICIEN
L’intégration de l’ensemble des contraintes d’ordre biologique et mécanique, lors des traitements prothétiques, pour la conservation de la santé parodontale (10) est dépendante des impératifs suivants :
• la position des limites de préparation,
• la qualité des finitions,
• la précision de l’empreinte,
• la réalisation d’une fausse gencive.
Ces critères, depuis longtemps avérés, ne tiennent pas compte de la biomécanique dentaire et des conséquences sur le système ligamentaire de la dent.
Le but de cet article est de sensibiliser les praticiens à l’amélioration significative de la santé parodontale grâce à l’apport technologique dont bénéficie la prothèse fixée.
Les points fondamentaux de la dentisterie actuelle sont :
• l’évolution du matériau céramique,
• l’évolution des principes des préparations,
• l’évolution des moyens technologiques de réalisation.
Au travers de cette triple évolution, nous souhaitons illustrer l’impact direct sur la qualité du joint dento-prothétique…