Les probiotiques peuvent être prescrits et utilisés en complément des thérapeutiques de référence, dans le traitement de lésions carieuses, parodontales ou autres affections de la cavité buccale comme l’halitose et les candidoses, pour rééquilibrer la flore buccale.
La cavité buccale abrite plus de 700 espèces bactériennes différentes organisées notamment sous forme de biofilms. Ces micro-organismes cohabitent en symbiose avec leur hôte. Cet équilibre reste précaire car des modifications dans l’environnement buccal (température, pH, salive, tabac) mais aussi des changements chez l’hôte (style de vie, pathologies systémiques, âge) vont le rompre. La rupture de cette homéostasie va se traduire par des modifications de flore bactérienne vers une flore plus pathogène qui pourra être responsable notamment d’infections carieuses et parodontales. Dans ce contexte-là, et avec l’émergence des phénomènes de résistances aux antibiotiques, les probiotiques semblent être une alternative intéressante pour moduler la composition du microbiote buccal.
Probiotiques, prébiotiques, symbiotiques
Le terme de probiotique a été introduit par Lilly et Stillwell en 1965 en opposition au terme d’antibiotique. En 2001, la FAO (Food and Agriculture Organisation) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ont défini les probiotiques comme des « micro-organismes vivants, dont l’ingestion en quantité adéquate va avoir un effet bénéfique sur la santé de l’Hôte ». Les probiotiques sont principalement des bactéries ou des levures, présentes ou non dans la microflore intestinale [1].
Les prébiotiques sont des composants alimentaires (oligosaccharides ou polysaccharides) non digestes qui favorisent la croissance sélective de microorganismes utiles intervenant dans la composition de la flore intestinale. Les prébiotiques amènent les substrats et non les microorganismes eux-mêmes [2].
Les symbiotiques eux, sont des aliments associant…