orthodontique en omnipratique
La réussite esthétique d’une restauration implantoportée est largement dépendante de l’environnement parodontal initial. Une implantation entièrement confinée dans l’os et dans un axe prothétique privilégié améliore aussi la biomécanique de la restauration finale.
Or l’extraction chirurgicale de racines condamnées génère un défaut osseux en hauteur et en épaisseur très souvent en contradiction avec les objectifs implantaires. Et de ce fait, le praticien est couramment amené à traiter la perte tissulaire pendant ou bien après l’extraction. C’est a contrario avant l’extraction que l’indication de l’égression orthodontique doit être posée, plus précisément dès que le projet implantaire est envisagé et indiqué.
Si ce traitement est relativement peu utilisé, c’est qu’il fait l’objet d’une méconnaissance et qu’il laisse à penser que sa mise en œuvre technique est compliquée. Il s’agit en réalité d’un traitement très peu invasif pour le patient et ne demandant pour le praticien qu’un matériel et des connaissances orthodontiques minimales.
La première partie de cet article est un rappel indispensable des principes anatomo-physiologiques de l’égression orthodontique pour mieux en comprendre les conséquences parodontales, puis un descriptif des principes mécaniques avec leurs conséquences techniques. La seconde partie est consacrée à la présentation de deux cas cliniques pour illustrer la mise en œuvre de ce type de traitement ainsi que le bénéfice thérapeutique attendu.
Principes de l’egression orthodontique
Principes anatomo-physiologiques et conséquences parodontales
Les forces extrusives orthodontiques créent au sein du desmodonte des zones en tension (1) qui induisent une apposition osseuse. Le desmodonte joue en effet un rôle clé et régulateur lors du déplacement orthodontique. Dès l’application de la force, un élargissement desmodontal est observé (fig. 1), il n’y a pas de transmission…