En matière de restauration, l’approche adhésive est plébiscitée en première intention (facette, veenerlay, overlay) car le collage n’impose plus à la dent une préparation standardisée et mutilante, mais adapte la restauration à la situation clinique. L’« économie tissulaire » qui en résulte est vertueuse car elle préserve les tissus durs pour les réinterventions futures, maintient les zones stratégiques pour la résistance mécanique de la dent dépulpée (jonction émail-cément, dentine péri-cervicale) et limite les risques iatrogènes [3].
L’approche traditionnelle périphérique « mécaniste » trouve donc son indication en secours de l’approche adhésive lorsque celle-ci n’est plus envisageable [4] :
- réinterventions prothétiques ;
- destructions tissulaires majeures ;
- incapacité d’isolation ;
- absence d’émail [5] et/ou substrats dentaires non favorables au collage ;
- nécessité de solidarisation des piliers (bridge, prothèse de contention) ;
- état de santé/coopération du patient incompatible avec la réalisation (longue) d’une procédure adhésive ;
- patients « seniors » chez qui la prévalence de parodontes réduits et le risque carieux sont augmentés (risque de caries radiculaires) tandis que les nécessités de réinterventions futures sont, compte tenu de l’âge avancé, diminuées.
Depuis plusieurs décennies, lorsqu’une couronne est envisagée, les préparations de type « horizontales » (congés et épaulement) sont considérées comme le « gold standard ».
La réalisation de limites horizontales est née de la nécessité de libérer de la place au prothésiste pour obtenir un résultat esthétique en masquant l’armature métallique par une stratification cosmétique (couronne céramo-métallique) ou encore permettre la solidité mécanique de la couronne lorsque celle-ci est céramo-céramique. Associée à une bonne empreinte, elle offre au…