L’implantologie fait actuellement partie des options de traitement prédictibles permettant de remplacer les dents manquantes, avec des taux de survie implantaire – entre 1,2 et 16 ans – avoisinant 91,67 à 100 % chez les patients parodontalement sains et 79,22 à 100 % chez les patients avec antécédents de maladie parodontale [1]. La banalisation de cette technique tend à faire oublier qu’il s’agit seulement d’une étape dans la prise en charge du patient. En effet, même si ces pourcentages paraissent importants, ils reflètent l’existence de complications biologiques compromettant le succès implantaire à court et long terme [2]. Parmi ces complications figurent la mucosite et la péri-implantite, touchant respectivement 19,83 % et 46,83 % des patients [3]. Ces complications étant liées à des facteurs de risque locaux et généraux, différents préalables cliniques, notamment parodontaux, doivent impérativement être vérifiés avant toute chirurgie implantaire.
Intégrer l’implantologie dans le plan de traitement global
Préalables cliniques généraux
Les contre-indications à la pose implantaire seront détaillées dans l’article suivant (« Contre-indications en implantologie et attitudes concernant les patients à risque »).
La prise en charge des facteurs de risque que sont le tabac et un diabète non équilibré doit être gérée en amont en accompagnant le patient dans son sevrage tabagique et en l’adressant à un diabétologue. En effet, ces facteurs de risque contribuent à l’augmentation des cytokines inflammatoires (Il1β, IL6, TNFα), à l’altération de la réponse immunitaire, donc à l’initiation et à la progression de la parodontite, et ont un effet délétère sur les tissus péri-implantaires [4,5].
Préalables cliniques locaux
La plaque étant un facteur étiologique des maladies parodontales et péri-implantaires [6,7], le rôle du praticien est de supprimer tous les facteurs locaux contribuant…