Le succès clinique d’une restauration indirecte collée est dépendant de la qualité de la liaison entre la résine composite de collage et la surface de la restauration. Or durant les phases d’essayage en bouche, il existe une possibilité non négligeable de contaminations par le plâtre, le sang, la salive, le silicone de vérification de l’ajustage et les pâtes d’essayage. Pour le disilicate de lithium, le traitement de surface associant l’acide fluorhydrique et un silane est la référence. Pour la zircone, l’association d’un sablage à l’alumine avec une résine qui contient le monomère MDP est préconisée. Depuis 2011, des solutions nettoyantes adaptées au disilicate de lithium et à la zircone ont été commercialisées. L’utilisation de ces solutions nettoyantes (Ivoclean, Katana Cleaner ou ZirClean) peut-elle permettre de gérer les éventuelles contaminations associées aux phases d’essayage intra-oral ? Comment s’organiser en clinique vis-à-vis de ces contaminations ?
En 1990, il était encore concevable de sceller avec un ciment au phosphate de zinc une restauration partielle de type inlay réalisée en Dicor de Dentsply (la première vitrocéramique dentaire, renforcée par des cristaux de mica) [1].
Et puis de nouveaux matériaux de restauration indirecte sont apparus, dont IPS Empress (Ivoclar Vivadent) en 1992 (la première vitrocéramique pressée renforcée à la leucite), et de nouveaux matériaux adhésifs, dont Scotchbond Multi-Purpose de 3M Espe et All-bond 2 de Bisco (les premiers adhésifs modernes et performants de type MR3). Depuis cette époque, l’adhésion a pris une place prépondérante et les restaurations partielles ou périphériques collées sont devenues incontournables.
Mais le succès clinique d’une restauration indirecte collée est fortement dépendant de la qualité de la liaison entre la résine composite de collage et la surface de la restauration. Or, lors de la réalisation…