Responsable scientifique : Christian Verner
Intervenants : Filippo Graziani
Filippo Graziani (Italie) a introduit cette session sur le thème de la chirurgie minimalement invasive en rappelant que le traitement non chirurgical, après un diagnostic précis de l’état du parodonte, est primordial et reste le traitement de choix pour la prise en charge des défauts intra-osseux. Le traitement parodontal chirurgical ne concerne qu’une minorité de patient et est réservé aux cas les plus complexes. En effet, lors de la thérapeutique initiale avec l’instrumentation sous-gingivale, on observe qu’à 6-8 mois de cicatrisation, 74 % des poches sont fermées (poche parodontale – PP – < 5 mm).
Le Dr Graziani a ensuite présenté ses stratégies de réflexion pour la chirurgie minimalement invasive. Elles s’articulent autour de trois éléments : le défi de la cicatrisation parodontale, l’évolution du design des lambeaux et la prise en charge des défauts complexes.
Il a rappelé que la décontamination de la poche reste le premier élément de la chirurgie ; plus cette dernière est profonde, plus du tartre est retrouvé en profondeur. En effet, 68 % du tartre se trouve au-delà des 6 mm de poches.
Le succès de la cicatrisation parodontale lors de la thérapeutique chirurgicale est déterminé par trois éléments : la protection des tissus mous pour éviter la contamination bactérienne, la stabilité du caillot sanguin et la création d’un espace entre le lambeau et la surface radiculaire. Les deux premiers éléments sont déterminés par le design du lambeau et les deux derniers par l’adjonction de biomatériaux durant l’intervention (fig. 1).
La technique chirurgicale a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. En effet, le design des incisions prend désormais en compte, en plus de la stabilité de la papille, de l’épaisseur du lambeau. Les approches minimalement invasives visent à réduire…