Le système postural par ses nombreux capteurs et leurs interconnexions est d’une grande complexité, ce qui rend délicates la compréhension et l’interprétation de ses perturbations.
Les capteurs intervenants prioritairement dans l’ajustement postural statique et dynamique sont principalement le capteur podal et le capteur oculaire, mais aussi la peau, les muscles et les articulations. D’autres entrées peuvent influencer ce système ; ce sont l’appareil manducateur et les centres supérieurs. Un déséquilibre tonique postural, et avec lui son cortège de contraintes, apparaissent lorsqu’un ou plusieurs capteurs sont déréglés.
Il est connu que le capteur dento-occlusal peut participer à des troubles posturaux pouvant induire des algies telles que des cervicalgies, des dorsalgies ou des troubles fonctionnels, vertiges par exemple.
Certains tests simples, dont l’objectif est de provoquer un message d’occlusion aberrant, supprimant ainsi les informations trigéminales, sont extrêmement utiles en dépistage. Ils permettent de mettre en évidence l’incidence du capteur occlusal sur les troubles posturaux trouvés lors de l’examen clinique.
Le test de la compresse, qui consiste à intercaler une compresse d’au moins 5 mm d’épaisseur entre les arcades et de combler les espaces interdentaires éventuels, en cas d’extractions non compensées, est facile à réaliser et apporte une réponse immédiate.
Une réponse positive au test par amélioration de la statique nous confirme, dans l’indication de correction, des désordres occlusaux afin de retrouver une occlusion fonctionnelle, donc une occlusion permettant une bonne fonction manducatrice et ne provoquant pas de problème à distance.
Les modifications apportées à l’occlusion se feront dans un premier temps par des techniques réversibles (orthèse, composites collés, bridge collé) [1] ; parfois une interférence ou une prématurité fortement traumatogène pourront être…