Après avoir été le premier praticien à proposer, en 1973, les attelles en métal collées [22], Alain Rochette récidive en 1975 en décrivant la première restauration partielle en céramique collée réalisée sur une incisive maxillaire fracturée [21]. À cette époque, le collage est encore débutant et l’on utilise uniquement un silane comme agent de couplage avec la céramique. Mais en 1983, Simonsen et Calamia [24] obtiennent après traitement à l’acide fluorhydrique à 7,5 % une augmentation très importante de l’adhérence à la céramique, et Horn [13] décrit une technique pour fabriquer et coller des facettes en céramique en associant le mordançage à l’acide fluorhydrique et un silane. Aujourd’hui, ce traitement de surface, associant l’acide fluorhydrique et un silane, est devenu le gold standard pour les céramiques esthétiques à matrice de verre [16, 27]. Dans leurs instructions d’utilisation (tableau 1), les fabricants préconisent la concentration et le temps d’application de l’acide fluorhydrique, adaptés à leur matériau ainsi que le mode de nettoyage incluant ou pas les techniques de post-etching cleaning (nettoyage après mordançage à l’acide fluorhydrique).
Les débuts du questionnement sur le post-etching cleaning
Pendant plusieurs années, la question d’une éventuelle influence du traitement à l’acide fluorhydrique sur l’adhérence ne se pose pas formellement. Cependant, Aida et coll. [2], en 1995, estiment que le nettoyage par ultrasons permet d’éliminer l’acide résiduel, mais sans améliorer significativement l’adhérence. Phoenix et Shen [19] en 1995 questionnent l’influence des précipités déposés sur la surface à coller à la suite du traitement acide, et invitent à explorer des moyens pour éliminer ces précipités. En 2001, Canay et coll. [8] visualisent en Microscopie électronique à balayage (MEB) et analysent par spectroscopie à dispersion d’énergie…