Le projet prothétique correspond à la synthèse des éléments issus de l’examen clinique et des examens complémentaires, ceci en adéquation avec la demande du patient [1].
Une étape essentielle réside dans la validation de ce projet prothétique par l’évaluation simultanée du volume prothétique, de l’architecture osseuse sous-jacente et de la situation implantaire projetée.
Pour cela, un examen tomodensitométrique tridimensionnel (Cone Beam Computed Tomography ou scanner) doit être réalisé à l’aide d’un guide radiologique indexé dupliquant le montage directeur ou la cire ajoutée de diagnostic (wax-up) matérialisant la situation et le volume de chaque élément prothétique.
Les évolutions des logiciels d’imagerie médicale, ainsi que de la numérisation des données cliniques dans le cadre du flux numérique de travail, permettent actuellement de mettre en place un protocole rationnel de validation de la situation implantaire en fonction de ce projet prothétique [2].
Après avoir rappelé le protocole classique de planification implantaire selon le volume prothétique, le but de cet article est de décrire les possibilités offertes par les protocoles numériques actuels de validation du projet implanto-prothétique.
Protocole classique de validation du projet implanto-prothétique
Le protocole de planification implanto-prothétique s’effectue selon quatre étapes.
La première nécessite la réalisation de modèles d’étude issus d’empreintes physico-chimiques. Ces modèles sont ensuite montés sur un articulateur semi-adaptable, l’ensemble étant transféré au laboratoire de prothèse où une cire ajoutée de diagnostic (ou wax-up) est effectuée. Cette construction correspond au projet prothétique matérialisant la situation optimale de chaque élément prothétique en fonction des impératifs fonctionnels et esthétiques classiques (fig. 1).
Dans certaines situations esthétiques…