Planification et gestion de la phase provisoire d’une patiente atteinte d’usure érosive

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°11 - 17 mars 2021 (page 14-17)
Information dentaire

La prise en charge de patients atteints d’usure érosive est un défi technique, dont le plan de traitement doit être individualisé. Cet article présente un cas clinique mettant en œuvre plusieurs techniques pour parvenir à une réhabilitation satisfaisante et peu invasive.

Coordination : Kinz Bayet

Situation clinique initiale et synthèse diagnostique

Une patiente, âgée de 30 ans, se présente en consultation pour une demande de réhabilitation esthétique en vue de son mariage à venir. Elle rapporte une consommation quotidienne et importante de sodas. Elle ne présente pas de comorbidités, ni d’intoxication alcoolo-tabagique.

À l’examen exo-buccal, il est observé une ligne de sourire moyenne et la dimension verticale de l’étage inférieur ne semble pas altérée.

À l’examen endobuccal (fig. 1), une inflammation marginale et papillaire sur un parodonte de biotype fin est visible. Une gingivite généralisée induite par la plaque bactérienne est donc diagnostiquée.`

 

La ligne du sourire est inversée, malgré une perception atténuée par la présence de deux couronnes à armature zircone sur 11 et 21 réalisées une dizaine d’années auparavant. On note une irrégularité et une asymétrie de forme des festons gingivaux, ainsi qu’une dysharmonie de forme des incisives et canines quant à leur proportion.

L’arcade maxillaire présente des signes d’usure érosive caractéristiques d’attaques acides : surface lisse, de couleur satinée, présence d’un pourtour d’émail sain en regard du sulcus, et effacement des morphologies dentaires telles que la disparition des cuspides palatines des prémolaires et de la 16. En revanche, 26 et 46 ne présentent aucun problème d’usure. La patiente ne rapporte pas de signes d’hyperesthésie dentinaire. Par ailleurs, la dimension verticale d’occlusion (DVO) étant conservée, la patiente présente une usure majeure compensée par l’égression dentaire (ce qui montre une évolutivité lente).

L’arcade mandibulaire présente un pseudo-édentement de classe III de Kennedy (36 à l’état de racines).

L’examen des moulages montre une perturbation de la courbe de Spee gauche avec une égression de 26, et un…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés