Place du laser en omnipratique

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  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire n°1 - 15 janvier 2020 (page 24-27)
Information dentaire
L’acquisition d’un laser au sein d’un cabinet dentaire a longtemps été réservée aux spécialistes des actes chirurgicaux et, malheureusement, a souvent été associée à une image de courbe d’apprentissage longue et de risques élevés pour les patients (notamment la nécrose tissulaire potentielle due à une méconnaissance des effets du laser). Ces dernières années, des lasers diodes plus efficaces et simples d’utilisation se développent sur le marché. Néanmoins, une formation initiale reste obligatoire, et le rôle de l’assistant(e) est primordial pour éviter tout effet secondaire. Explications.

Rappels des principes d’un laser

Le mot laser est l’acronyme de light amplification by stimulated emission of radiation qui signifie en français « amplification de la lumière par émission stimulée de radiation ». Il s’agit donc d’un phénomène physique artificiel, qui tend à concentrer une énergie lumineuse en un point sur le tissu cible.

Si l’énergie est suffisante, le laser peut couper le tissu. En odontologie, il existe deux grandes familles de lasers : les lasers absorbés et les lasers pénétrants. Le laser diode, qui sera décrit ici, fait partie de cette dernière famille. Cela signifie qu’au-delà de la fibre, le laser diode a une action de biostimulation sur les tissus sous-jacents. Ces actions, de l’ordre de l’invisible, favorisent la vascularisation et une bonne cicatrisation (fig. 1). Les patients ressentent souvent moins de douleur à l’utilisation du laser qu’à celle du bistouri électrique car il n’y a pas de brûlure lors de la coupe. De même, la douleur est moindre qu’avec une lame froide car cela engendre moins de stress tissulaire. Lors d’une chirurgie effectuée au laser, une diminution de la phase inflammatoire est constatée. Les douleurs postopératoires sont mieux vécues.

1. Action du laser pénétrant.

Champs d’application cliniques

Le laser diode peut être utilisé en microchirurgie pour sectionner les tissus sans effet de carbonisation : il est idéal dans les cas de frénectomie, qui ne nécessiteront donc plus de points de sutures (fig. 2a-c). L’apparition, très tôt, de la fibrine favorise une cicatrisation rapide et sans douleur. Cet effet ablatif sera également appréciable pour la gingivectomie, l’ouverture du sulcus, l’hémostase, l’ablation de mucocèles, de diapneusies, ou encore pour traiter des hémangiomes.

Les lasers pénétrants sont aussi beaucoup…

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