Pour nos étudiants, la question est surtout celle de la contextualisation et de la transférabilité. Ce sujet sera celui du prochain « conseil pédagogique ».
Pour nos collègues « cliniciens », la réponse sera encore longtemps débattue, tant que les enseignants dans les UFRs d’odontologie auront des origines et des formations différentes et que leurs opinions refléteront leurs expériences personnelles et leurs intérêts particuliers (par ailleurs légitimes). Il s’agit souvent pour nos collègues de la défense d’un territoire et d’une logique de « couverturite* ».
Pourquoi ne pas construire des programmes « intégrés », dans lesquels les sciences de base ne seraient plus enseignées seulement avant les sciences cliniques, mais apprises, tout au long du programme, dans un contexte professionnel par la méthode de l’apprentissage par problèmes par exemple ?
Il y a donc ce problème de « quantité », mais il y a aussi celui, tout aussi crucial, du « moment » où cet apprentissage est le plus utile.
La séparation entre les sciences de base et les sciences cliniques a commencé à se manifester au moment de la massification de l’enseignement supérieur au début du XXe siècle. Elle va à l’encontre d’une approche globale** et renforce un enseignement centré sur les disciplines. Elle retarde le contact formateur avec les réalités professionnelles et les compétences nécessaires pour exercer ce métier. La prévalence des cours magistraux comme méthode d’enseignement empêche l’acquisition d’une pensée scientifique au profit d’une simple mémorisation de données scientifiques contrôlées par chaque discipline d’enseignement. L’impact négatif du fossé clinique/préclinique est aussi renforcé par une organisation des examens centrée sur les disciplines et sur la mémorisation. Il serait préférable que cette séparation disparaisse. Les étudiants prendraient connaissance des principes…
Place des biomatériaux dentaires dans le cursus des études en chirurgie dentaire
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- Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°2 - 30 septembre 2016
Quelle doit être la place d’une discipline comme la nôtre, les biomatériaux dentaires, et plus généralement des disciplines dites « fondamentales », dans les études d’odontologie ?
Est-elle trop importante, comme le pensent souvent nos étudiants et parfois nos collègues des disciplines « cliniques » ?
Est-elle trop importante, comme le pensent souvent nos étudiants et parfois nos collègues des disciplines « cliniques » ?
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