Les dysfonctionnements temporo-mandibulaires (DTM) affectent, en fonction des études, de 30 à 50 % de la population adulte à un moment donné de leur vie [1]. Ces dysfonctionnements, aigus ou chroniques, peuvent associer des douleurs oro-faciales (intermittentes ou persistantes) intéressant préférentiellement les muscles masticateurs et/ou les ATM, des dyskinésies de l’appareil manducateur (difficultés lors de la mastication, ouverture buccale non rectiligne) et des bruits articulaires (claquement, craquement, crissement). Les DTM ne sont pas forcément douloureux, même si les douleurs sont le motif principal de consultation. Ils se manifestent sous diverses formes : articulaires, musculaires localisés, référés à d’autres localisations oro-faciales ou encore plus à distance (dos, cou, épaules) [2]. D’autres symptômes peuvent être présents, comme les acouphènes [3]. Les DTM sont parfois très handicapants et peuvent amener progressivement à une dégradation significative de la qualité de vie du patient. Ils coexistent parfois au sein de tableaux cliniques complexes : céphalées, fibromyalgie, sommeil perturbé.
Les DTM sont parfois très handicapants et peuvent amener progressivement à une dégradation significative de la qualité de vie du patient. »
La prise en charge de ces dysfonctionnements a longtemps consisté en la simple réalisation d’une gouttière occlusale. Aujourd’hui, on sait que la difficulté de la prise en charge des DTM réside dans le grand nombre et l’intrication de cofacteurs impliqués dans ces douleurs et dysfonctions. Chaque prise en charge doit être individualisée, en fonction de multiples critères recueillis lors de l’entretien et de l’examen. Elle n’est pas forcément fondée sur l’étiologie des DTM, mais plutôt dictée par les signes et les symptômes présents. Il existe ainsi différentes approches thérapeutiques, et dans tous les cas idéalement une stratégie pluridisciplinaire :…