Piézographie : technique de choix dans la prise en charge des crêtes plates et négatives mandibulaires

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  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°3 - 30 juin 2017 (page 165-172)
Information dentaire
Quelles sont les spécificités des crêtes plates mandibulaires ?
En quoi consiste la méthode piézographique ?
Comment se déroule le protocole de l’empreinte piézographique ?
Quels sont les avantages et les inconvénients de la technique ?

Le praticien reçoit fréquemment en consultation des patients édentés totaux ayant des crêtes mandibulaires plates ou négatives avec tous les désordres anatomo-physiologiques qui en résultent. L’obtention de la stabilité prothétique est perçue alors comme un défi à surmonter.

Pour ces cas complexes, la réalisation d’une prothèse amovible complète (PAC) classique ne peut satisfaire les impératifs d’équilibre prothétique, ni les exigences du patient. En l’absence de toute solution prothétique sur implants, que ce soit pour des raisons anatomiques, médicales, psychologiques ou pécuniaires, la piézographie trouve ici toute son indication. Elle permet, par le biais d’un matériau plastique mis en bouche, un modelage fonctionnel par des forces de compression engendrées par l’activité musculaire linguale et buccinato-labiale, de déterminer une zone d’équilibre dans laquelle doit être élaborée la prothèse pour obtenir une stabilité maximale.

La prothèse issue du moulage pièzographique occupe exactement cet espace enregistré, ce qui la rend en parfaite harmonie avec l’anatomie et la fonction du patient. Par conséquent, elle est mieux intégrée et acceptée par ce dernier, garantissant le succès thérapeutique et sa pérennité. Cette technique présente l’avantage d’être une solution alternative rapide, simple et efficace optimisant l’équilibre de la PAC mandibulaire et offrant un rapport bénéfice/coût intéressant. Cet article se propose, de décrire à travers un cas clinique, le pas à pas de cette méthode en présence d’une crête mandibulaire négative.

Particularités des crêtes édentées mandibulaires

Contrairement au maxillaire où la présence du palais offre une bonne surface de sustentation, la surface d’appui mandibulaire se trouve réduite par la présence de la langue. De plus, la résorption avancée des crêtes édentées (crêtes plates classe V ou négatives VI de Cawood et Howell) associée…

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