Entre émotions et maladie
Tout chirurgien-dentiste, quel qu’il soit, est, à chacun des moments de sa vie, confronté aux émotions, les siennes comme celles de son patient. Grâce à des films comme Vice-Versa notamment, le grand public est plus familier avec ce qu’elles sont.
En première intention, nous retiendrons l’idée qu’il existe des émotions dites « de base ». Elles sont au nombre de 5 : la colère, la peur, la tristesse, le dégoût et la joie. Certains chercheurs aimeraient y ajouter la surprise. Chacun sait ce qu’est une émotion… jusqu’au moment où il faut la définir. Nous pouvons considérer – et cela sera important en hypnose – que les émotions sont tout à la fois des perceptions, des expériences, des actions, des communications, des réactions physiologiques.
Chacune des émotions de base possède des critères spécifiques, une expression faciale, une expression vocale ou encore des manifestations physiologiques.
Nous ne débattrons pas ici des théories qui expliquent la raison d’être d’une émotion, retenons simplement qu’une émotion n’est ni bonne ni mauvaise, elle est agréable ou désagréable (la valence), elle est faible ou forte (l’intensité). Retenons également que l’émotion est utile et nécessaire. Les émotions guident la pensée, l’action, l’évaluation et la communication.
Toutes les émotions intéressent évidemment la médecine bucco-dentaire, mais il en est une plus récurrente dans les soins, c’est la peur. C’est sans doute l’émotion la plus étudiée d’un point de vue biologique, psychologique, anthropologique et philosophique. Elle invite à la fuite ou au combat et nous informe d’un danger. L’intensité de cette émotion doit être adaptée au danger, puis disparaître avec celui-ci. La pathologie commence dès lors que cette réaction n’est pas en adéquation avec la réalité du danger réel ou supposé, dès lors qu’il y a souffrance par anticipation, dès lors que…
