Dans un récent numéro de L’Information Dentaire était évoqué le problème des relations entre péri-implantite et cancer sous le titre « Cancer ou péri-implantite : un dilemme » [1]. Il nous a paru intéressant de compléter ce dossier grâce à une observation instructive.
Observation
Un patient âgé de 60 ans, édenté total, avait été appareillé à la mandibule par une prothèse reposant sur 7 implants.
Quatre ans après l’intervention apparaissent quelques douleurs et des gingivorragies au niveau de l’implant situé dans la région canine gauche. Le patient consulte le praticien qui avait posé les implants et celui-ci porte le diagnostic de péri-implantite. étant donné l’absence de mobilité de l’implant, il pratique une intervention conservatrice de type parodontal.
Un mois plus tard, les mêmes symptômes réapparaissent. Le même praticien évoque alors une récidive de la péri-implantite et effectue une deuxième intervention identique.
Trois mois plus tard, le patient s’inquiète de l’apparition d’une vaste masse tumorale dans la même zone (fig. 1).
La simple inspection orientait évidemment vers le diagnostic d’une tumeur maligne.
La muqueuse était parfaitement saine autour des autres implants.
Un cliché panoramique a été effectué (fig. 2). Il permettait de constater une vaste aire d’ostéolyse entourant l’implant et allant jusqu’à son apex. Ce patient était particulièrement ordonné : il avait conservé un cliché postopératoire révélant, autour du même implant, une structure osseuse absolument normale (fig. 3).
Discussion
Cette observation pose deux problèmes différents, celui de l’attitude à avoir en présence d’une péri-implantite récidivante et celui des rapports entre implants et cancer.
1/ Les indications thérapeutiques vis-à-vis d’une péri-implantite peuvent être ainsi simplifiées. Si l’implant est mobile, l’espoir d’une…