Maladies auto-immunes
Polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune caractérisée par l’inflammation de la membrane synoviale, une fine membrane cellulaire recouvrant la face interne de la majorité des articulations. Cette inflammation est responsable à court terme d’un gonflement et de douleurs articulaires, engendrant une perte de fonction de l’articulation et des mouvements qu’elle permettait (mobilité, préhension…). À moyen et long terme, cette inflammation sera responsable d’une morbidité importante, avec une destruction du cartilage, mais également des structures osseuses adjacentes [1]. Physiopathologiquement, les lésions de la PR sont expliquées par la présence d’auto-anticorps, les anticorps anti-peptides citrullinés (APAC), qui sont responsables de l’inflammation de la membrane synoviale. Ces anticorps sont dosables dans le sang et représentent un marqueur de diagnostic pour la PR [2].
Il est démontré que l’inflammation systémique liée à la parodontite et l’inflammation locale au sein de l’articulation atteinte par le Porphyromonas gingivalis participent à l’activité de la maladie [3-5]. Les pathogènes parodontaux induisent la citrullinisation des protéines qui entraîne la progression de la PR. Récemment, il a été démontré que chez les patients souffrant de PR, les APAC sont significativement plus fréquents chez ceux présentant une parodontite (86 %) [3]. Dans une récente revue de littérature systématique et sa méta-analyse, les auteurs concluent qu’une réponse anticorps-anti Pg est significativement plus élevée chez un patient souffrant de PR que chez un patient en bonne santé [6] (fig. 1).
Lupus érythémateux
Le lupus érythémateux (LE) est une maladie inflammatoire chronique auto-immune affectant plusieurs organes tels que la peau, les reins, le cœur, les poumons, le cerveau [8]. Elle est caractérisée par la présence…