Étiologie
La présence de biofilm au sein des espaces gingivo-dentaires induit une réponse immuno-inflammatoire qui peut être protectrice (en cas de maintien d’un parodonte sain) ou destructrice (en cas de présence d’une parodontite). Par ailleurs, les pathogènes présents au sein de ce biofilm possèdent des facteurs de virulence capables autant de détruire les tissus parodontaux que de neutraliser les défenses immunitaires de l’hôte, ce qui participe à la progression de la maladie.
La dysbiose entre la flore bactérienne et la réponse de l’hôte induit la genèse et la progression de la parodontite. L’agression bactérienne est, dès lors, considérée comme la première étiologie de la parodontite. En outre, les facteurs locaux, environnementaux et systémiques (engendrant un déséquilibre entre l’hôte et le pathogène) modulent et impactent la pathogenèse et la progression de la maladie. Ces facteurs non bactériens (locaux et systémiques) sont considérés comme la deuxième étiologie de la parodontite [1, 4, 5, 9-39].
Le microbiome
La cavité buccale est constituée non seulement par un microbiome de plus de 700 phylotypes bactériens représentant plusieurs millions de micro-organismes (MOO), mais également par de nombreuses niches pouvant être colonisées. En effet, la fixation des bactéries se produit sur les surfaces telles que les dents, les restaurations dentaires, la langue, les épithelia, la muqueuse buccale… Le microbiome oral, faisant partie du microbiome humain, peut positivement ou négativement interagir avec l’hôte. Par conséquent, la présence de bactéries peut soit refléter la bonne santé bucco-dentaire (Streptococcus, Gemella haemolysans, Lactobacillus, bifidobacterium…), soit contribuer à la présence de maladies orales telles que les caries (Streptococcus pyogenes, Streptococcus mutans…) et la parodontite (Porphyromonas gingivalis, Tannerella forsythensis…).