La santé maternelle est décrite par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l’état de la femme durant la période de grossesse, de naissance et postnatale [1]. Les antécédents familiaux, médicaux (tels que l’anémie, l’hypertension artérielle, le diabète préexistant ou des infections préexistantes), chirurgicaux (tels qu’une myomectomie par exemple), obstétricaux (complications développées lors de grossesses précédentes ou lors de la grossesse actuelle) et le mode de vie (tabagisme par exemple) de la femme peuvent engendrer des événements indésirables pendant la grossesse [2].
Parmi les complications survenant durant la période partum, deux types sont distingués : maternelles et fœtales. Les complications maternelles les plus fréquentes, les hémorragies du post-partum, peuvent être consécutives à une atonie utérine au moment de l’accouchement, un placenta prævia, un décollement prématuré du placenta normalement inséré (DPPNI). La prééclampsie se caractérise pour sa part par une tension élevée, associée ou non à une protéinurie ou à des anomalies cliniques et/ou biologiques. Plus graves encore, la crise d’éclampsie (crise convulsive) et les complications de type thromboembolie, les infections telles que les infections urinaires, très fréquentes, ou la chorioamniotite (infection du chorion et/ou de l’amnios). Plusieurs de ces complications peuvent entraîner le travail et l’accouchement prématuré, défini comme un travail et un accouchement survenant avant la 37e semaine d’aménorrhée (< 259 jours) [2].
Parmi les complications néonatales, on note celles liées à la prématurité causée par l’immaturité cardiopulmonaire, digestive, cérébrale et l’homéostasie entre autres [3]. Il existe d’autres complications néonatales telles que le retard de croissance, les infections et malformations congénitales, etc. [2]. Les facteurs de risque à l’origine de ces complications de grossesse…