Responsable scientifique : Alain Vanheusden
Intervenant : Frédéric Raux
Photo et schéma : © Frédéric Raux
Le grand principe commun de l’adhésion est l’ancrage micromécanique. Cela consiste à créer des rugosités ou des porosités dans les tissus ou matériaux, qu’on infiltre par la suite avec de la résine. Ce concept, appelé hybridation, a été décrit tout d’abord sur l’émail par Buonocore en 1955 [1] puis sur la dentine par Nakabayashi en 1982 [2].
Cet ancrage micromécanique peut se faire par le biais de deux protocoles. Soit à l’aide d’acide phosphorique à 37 % sur les tissus dentaires et d’acide fluorhydrique à 5-9 % pour les céramiques vitreuses ; soit à l’aide d’un sablage avec de l’alumine 50 µm, pour les composites et la zircone.
Afin de clarifier l’ensemble des protocoles, cinq grandes thématiques ont été abordées.
L’adhésion aux tissus dentaires
Les M&R : mordançage et rinçage
Selon les tissus dentaires, le mordançage se réalisera de différentes manières.
Sur l’émail, la création de rugosités se fait à l’aide d’acide phosphorique à 37 %. Son application doit durer 15 secondes
au minimum.
Cet émail mordancé ne doit pas être trop frotté lors de l’application de l’adhésif, faute de quoi les rugosités, et donc les valeurs d’adhérence, sont diminuées.
Sur la dentine, après fraisage, on retrouve une couche de boue dentinaire. Lors de l’application du gel de mordançage, cette couche est éliminée et les fibres de collagène sont ainsi exposées. Ces fibres de collagène doivent ensuite être imprégnées par la résine : c’est le principe de l’ancrage micromécanique. Pour un ancrage optimal, le mordançage de la dentine ne doit pas excéder 15 secondes et le séchage ne doit pas être trop important, au risque d’écrouler les fibres de collagène et ainsi d’obtenir un ancrage moindre.
L’avantage…