Overlays et veneerlays : aspects de laboratoire

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°3 - 15 septembre 2020 (page 253-259)

i. Les étapes de stratification avec apport successif de masses dentinaires puis amélaires et incisales sont réalisées.

Information dentaire
Les restaurations postérieures de type overlays ou veneerlays répondent à des indications cliniques de plus en plus fréquentes, encouragées par leurs bons résultats et leurs moindres « coûts » tissulaires. Au laboratoire, ces restaurations esthétiques en céramique collée (RECC) peuvent être réalisées en technique stratifiée ou en technique monolithique maquillée. Bien que les éléments prothétiques stratifiés soient supérieurs du point de vue optique et esthétique, les pièces usinées ou pressées en pleine masse ont pour avantages leur résistance, leur coût et leur rapidité de réalisation. Longtemps critiqués pour leur manque de couleur et de profondeur, les matériaux que proposent aujourd’hui les industriels sont de plus en plus intéressants, de par leurs qualités optiques et physiques. Le choix entre ces deux méthodes de laboratoire repose ainsi sur une bonne connaissance des matériaux, alliée à des indications patient-dépendantes.

Les overlays et les veneerlays constituent les versions contemporaines des couronnes périphériques lorsque le délabrement de la dent permet encore leur réalisation [1-3]. Ces pièces prothétiques peuvent être réalisées au laboratoire selon différentes techniques et avec différents matériaux [4]. Toutefois, le comportement mécanique et esthétique à long terme plaide en faveur des matériaux céramiques par rapport aux matériaux résineux [5].

Parmi les céramiques, les vitrocéramiques renforcées constituent le choix le plus judicieux, car elles combinent une résistance mécanique suffisante et une aptitude au collage excellente [6]. En effet, les céramiques feldspathiques ou polycristallines sont respectivement soit trop fragiles, soit moins propices à une adhésion forte à la dent.

Tout en réduisant ainsi le champ des matériaux recommandés, le prothésiste doit malgré tout définir une stratégie de travail, en choisissant à la fois la translucidité et la méthode de réalisation (stratifiée ou maquillée) optimales.

Options de translucidité du matériau

Les fabricants de céramiques renforcées au disilicate de lithium proposent généralement plusieurs degrés de translucidité (fig. 1a-b). Parmi ceux-ci, les translucidités MO (moyenne opacité) et HO (haute opacité) sont utilisés exclusivement avec une stratification cosmétique.

Ces lingotins/blocs ne sont que très rarement utilisés pour des reconstructions types inlay, onlay ou veneerlay.

Trois autres translucidités sont envisageables :

  • LT, Light Translucency (légèrement transparent) ;
  • MT, Medium Translucency (moyennement transparent) ;
  • HT, High Translucency (hautement transparent) ;

Les translucidités LT sont prévues pour être associées à une légère stratification sur la face vestibulaire, afin de donner davantage de profondeur. Elles conviennent parfaitement aux couronnes postérieures maquillées ainsi qu’aux veneerlays…

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