La fabrication additive, plus couramment appelée impression 3D, est abordée depuis maintenant plusieurs années dans le domaine de la médecine bucco-dentaire. Si elle fut d’abord cantonnée à une utilisation industrielle, la réduction progressive des coûts d’équipement a permis de la voir progressivement se développer dans notre profession. La crise du Covid-19, où de nombreux professionnels de santé ont participé à la fabrication de dispositifs médicaux en rupture d’approvisionnement [1,2], a été un second accélérateur de sa démocratisation et une prise de conscience sur ses potentiels apports [3].
Problématique
Deux grandes technologies de fabrication additives ont été rapportées en médecine bucco-dentaire [4,5] : les imprimantes à dépôt de fil basées sur le principe d’extrusion de matière [6] et les imprimantes fonctionnant par un procédé de photopolymérisation en cuve [7]. Parmi ces dernières, nous distinguons les imprimantes qui fonctionnent par projection d’un faisceau laser ponctuel (stéréolithographie, SLA) et celles qui fonctionnent par projection d’une image lumineuse (Digital Light Processing).
Afin d’être mises en œuvre, ces technologies, pilotées numériquement, sont intégrées dans une chaîne numérique. Les fichiers numériques de conception majoritairement exploités sont basés sur un modèle géométrique polygonal au format universel STereoLitography (.stl).
Actuellement, les technologies SLA et DLP sont les seules qui offrent des solutions viables pour la production de dispositifs médicaux (DM) à usage intrabuccal, mais jusqu’à récemment, ses apports nombreux se limitaient à la réalisation d’éléments de prototypage (cire calcinable), de diagnostic (modèles d’études) ou d’éléments amovibles de grande étendue (gouttières de collage indirect en orthodontie, gouttières de bruxisme, porte-empreinte individuel voire prothèses amovibles) [8].
Plus récemment ont été proposées…