La péri-implantite trouve-t-elle la même expression dans l’os reconstruit et dans l’os natif ?
L’interface os reconstruit/implant est dépendante de la composition de ce volume, et l’ostéo-intégration, dépendante de la fraction d’os néoformé. L’implant peut être à la fois au contact d’os néoformé immature, de particules de biomatériau, d’amas de cellules mésenchymateuses ou de fibroblastes, voire d’infiltrat inflammatoire résiduel (fig. 1). Quelle est la résistance de cette zone à une éventuelle agression bactérienne péri-implantaire ? Le risque de péri-implantite n’est-il pas plus élevé dans l’os reconstruit que dans l’os natif ?
Les informations sur ce sujet se concentrent sur quelques revues systématiques et méta-analyses [1-4]. Celles-ci nous donnent des informations directes, comme le taux de péri-implantite, mais, le plus souvent, des informations indirectes telles que le taux de survie ou le pourcentage d’implants présentant une perte osseuse supérieure à une valeur seuil. Dans le même sens, les données relatives à la stabilité volumétrique à long terme de l’os péri-implantaire reconstruit sont peu nombreuses et essentiellement issues d’études rétrospectives [5, 6].
Enfin, les études citées dans ces revues présentent une très grande hétérogénéité : différentes techniques, différentes méthodes d’évaluation, différents biomatériaux, seuls ou en association, et dont certains ne présentent pas d’autorisation de mise sur le marché français. Malgré tout, elles peuvent nous fournir des données superposables à notre pratique et comparables aux prévalences moyennes de la péri-implantite dans l’os natif, à savoir 12,5 % au niveau implant et 19,5 % au niveau patient [7].
Péri-implantite et reconstruction osseuse (tous types d’augmentation confondus)
Une revue systématique de la littérature associée…